Psychopathologie, Neuropsychologie et Difficultés scolaires
En fin de page:
Comment lire un livre avec un enfant.
Echec scolaire, influence des pairs et difficultés de comportement chez
les adolescents
Plan d'action Lang-Kouchner-Gillot auprès des enfants dysphasiques et dyslexiques
Troubles de la communication verbale et exclusion
Les écoles primaires BRITANNIQUES sont invité à se concentrer sur la santé mentale
Difficultés scolaires
Avant qu'un enfant ne soit adressé en consultation médicalisée pour difficultés scolaires compliquées, il emprunte un circuit de signalement, d'évaluation et de rééducation orthopédagogique au sein de l'école. Dans bien des cas, on peut supposer que certaines de ces interventions suffisent à cerner l'enfant et à lui proposer une remédiation en concertation avec les parents et son instituteur ce qui permettra de résoudre les problèmes.
En effet, il peut arriver que l'enfant soit temporairement empêché d'apprendre à cause de problèmes affectifs ou éducatifs: deuil dans la famille, mésententes familiales, naissance d'un petit frère ou d'une petite soeur, inadaptations au milieu particulier que représente l'école avec ses règles et sa vie communautaire.
Le problème et ses conséquences peuvent ainsi être repérés et gérés au niveau de la classe même ou par l'intermédiaire d'une action de remédiation individuelle ou en groupe basée sur la dimension relationnelle.
Formes psychopathologiques communes de difficultés scolaires
| L'enfant n'aime pas l'école et trouve des parades conscientes ou inconscientes pour éviter d'y aller (maladies imaginaires, école buissonnière, énurésie nocturne), l'anxiété l'empêche de mettre en oeuvre ses capacités. |
- Dépression réactionnelle
- Dépression anaclitique
- Stress post-traumatique
| Ce peut-être l'évolution d'une phobie scolaire: l'enfant est triste, n'a pas le goût à apprendre, se mésestime et se déprécie. La séparation avec le milieu familial donne une anxiété-angoisse de se sentir abandonné ou puni. Le milieu scolaire est vécu comme menaçant. L'état psychologique de l'enfant peut prolonger aussi un évènement particulièrement pénible à vivre pour l'enfant qu'il ne comprend pas ou dont il se rend plus ou moins responsable. (divorce ou séparation des parents, violence, accident, décès d'un proche..etc). |
- Famille à problèmes multiples
| Les conditions de vie, la précarité sociale, éducative et culturelle entraîne une pauvreté des repères et du développement cognitivolangagier de l'enfant. Il y a alors un trop grand écart entre les règles communautaires du milieu scolaire et celles du milieu familial. |
- Enfants issus de familles de migrants ou d'une culture en marge
| Les problèmes se situent au niveau culturel: usage de langues différentes, habitudes culturelles, religieuses rendant le milieu scolaire en contradiction avec ce que connaît l'enfant dans sa famille.. |
Des remédiations à formes multiples
Suivant la qualité de l'orthopédagogue ou du rééducateur (en France, on les appelle maître G ou maître E), ces actions de remédiation n'ont pas seulement une vertu éducative mais thérapeutique en ce sens qu'elles agissent sur le narcissisme de l'enfant, sur sa motivation, sur la réduction de la souffrance vécue par des mécanismes classiques de transfert dans le cadre d'une relation privilégiée, de techniques d'écoute et de communication relationnelle ou par des processus de gestion cognitive de la difficulté rencontrée voire par des techniques corporelles. Une approche des apprentissages peut être engagée également.
Il est bien évident que la frontière entre thérapie et remédiation, entre traitement médicalisé et éducation curative est bien ténue. C'est pourquoi, les rejets corporatistes comme il en existe parfois, sont à proscrire et desservent les enfants sans oublier leurs parents...
Tout comme dans les rééducations orthophoniques, psychomotrices et certaines psychothérapies, le dialogue, les jeux qu'ils soient des jeux défouloir ou des jeux structurés ou à règles, le dessin , le jeu de rôles, les contes thérapeutiques sont le prélude d'une mise à plat de la problématique relationnelle et psychologique de l'enfant.
Encore faut-il que les structures internes à l'école et leur personnel soit suffisamment formés à ce type d'aide et à une certaine rigueur méthodologique qui sache faire la part des choses entre psychopathologies "soft" et psychopathologies lourdes, entre troubles spécifiques durables d'origine neuropsychologique et retard simple de développement, entre trouble du comportement pathologique et simple inadaptation.
Il leur faut donc, en plus des connaissances et compétences pédagogiques liées à leur formation de base, s'exercer à diverses techniques de remédiation et actualiser leurs connaissances dans les différents courant de la psychologie de l'enfant.
Un diagnostic scolaire?
Leur formation ne leur donne pas le droit d'établir des diagnostics à la façon des professionnels de la médecine mais on pourrait souhaiter qu'ils aient la possibilité, sous la supervision des services de médecine scolaire qui seraient formées à cet effet, de faire des évaluations type screening qui pourraient se voir confirmer ou infirmer par des bilans plus approfondis.
N'oublions pas que les psychologues scolaires sont sensés procéder à de telles évaluation dans le domaine de la psychologie des apprentissages. Mais que valent ces bilans sans des références à un cadre théorique et scientifique éclairé par les données les plus récentes de la science?
Imperfections du système
Pour avoir participé à des telles actions, nous avons pu mettre en évidence les imperfections du système sous plusieurs angles:
- le signalement par les instituteurs
- l'évaluation des enfants et le projet de remédiation
- les objectifs liés à la remédiation et à la mise en oeuvre de techniques et d'outils de travail.
- les conditions d'exercice
- l'encadrement
Une étude originale
Dans un travail de recherche personnelle, il a été réuni tout récemment toutes les fiches de signalement sur les enfants d' un secteur dans l'île de la Réunion et ont été effectuées des statistiques qui éclairent sur la nature et la vision des problèmes les plus couramment rencontrés chez les enfants depuis la maternelle au CE2.
Un certain nombre d'exemples provenant d'une même école sont présentés sur cette page.
L'étude constate le flou de certains qualificatifs fournis par les instituteurs dans leurs signalements et le manque d'approche objective (en tous cas pas systématiquement) dans les évaluations ou les bilans de l'enfant.
Elle montre également que l'évaluation des progrès de l'enfant après la mise en oeuvre d'actions d'aide diverses au sein de l'école souffre des mêmes insuffisances.
Bien souvent des termes renvoyant à une inhibition ou une hyperactivité de l'enfant sont utilisés sans qu'on sache à quel degré, dans quels circonstances ou contextes, si cela apparait comme un trait durable soumis à des facteurs précis ou non...etc.
L'étude montre que les difficultés d'adaptation scolaire des enfants de maternelle sont signalées en concomittance avec des difficultés comportementales, des difficultés familiales et des troubles de la communication verbale.
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Sur un effectif de 34 enfants de grande section de maternelle, 12 enfants ont été signalés comme présentant des difficultés soit 35% de l'effectif. Sur les 12 enfants 7 seront suivis tout au long de l'année en rééducation scolaire et 1 en rééducation orthophonique. |
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Le nombre d'enfants signalés est de 24. Contrairement à ce qui se passe en maternelle, le qualificatif qui revient le plus souvent est "problème d'apprentissage" sans plus de précision, le reste concerne des signalement sur le comportement qui évoquent la possibilité de psychopathologies
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Si pour beaucoup d'enfants à difficulté comportementale, les choses sont susceptibles de rentrer dans l'ordre, force est de constater que pour d'autres, les problèmes restent avec pratiquement toute leur gravité d'année en année au niveau du comportement mais surtout des apprentissages (langage, lecture, écrit...etc).
| Certains des 24 enfants signalés cumulent plusieurs type de suivis dont 5 sont médicalisés (rééducation orthophonique, et psychomotrice). Les actions en rééducation individuelle concernent la moitié des enfants. Un accompagnement parental est obtenu seulement (pb de la collaboration des familles) pour 3 enfants et se révèle efficace. La DPEF correspond à un signalement social. |
Souvent une amélioration sensible du comportement de l'enfant laisse penser que les capacités d'apprentissage vont devenir ou redevenir efficientes et les apprentissages efficaces.
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Critères d'évaluation fournis par l'instituteur et l'équipe pédagogique en fin d'année scolaire. |
En effet, le cadre théorique de référence de la formation des rééducateurs s'inspire de certains concepts de la psychopathologie, de la psychopédagogie, d'une psychodynamique de l'éducation et d'une psychologie de sens commun. C'est un peu la philosophie du blocage, de la souffrance psychologique empêchant l'enfant d'apprendre, de s'adapter au milieu scolaire, de devenir mûr, d'accepter une vie en groupe avec ses règles, ses lois, ses usages.
Le recours à des conceptions modernes issues par exemple des travaux de la psychologie cognitive et de la neuropsychologie est rare et n'est le fait que de quelques réseaux d'aide ou de professionnels isolés mal reconnus dans leur approche spécifique.
Orientation des 24 enfants signalés en CP à l'issue de l'année scolaire. A comparer avec le graphique précédent. | |
Les orientations en CLIS (classe spéciale pour enfants en inadaptation scolaire) se font sur la base et de l'échec et de résultats défavorables à des tests d'efficience intellectuelle comme le WISC3 sans qu'on cherche à approfondir la question de l'échec et de l'insuffisance intellectuelle par le recours à des examens médicopsychologiques objectifs.
Conclusions
Tout comme l'ont laissé entendre les ministres français de l'éducation nationale et de la santé, collaborant pour la première fois sur le problème épineux et souvent controversé des troubles d'apprentissage, la solution passe par une réelle collaboration entre enseignants (instituteurs et maîtres spécialisés) et services médicaux et rééducatifs pour prévenir, dépister et proposer diférents suivis. La médecine scolaire apparait comme la pierre angulaire d'un édifice qui reste à construire. Pour cela, il faudrait élargir ses missions, ses qualifications et ses compétences jusqu'à la constitution de réseaux capables de proposer évaluations et bilans médicopsychologiques, d'une part, traitements, rééducations et remédiations d'autre part tout en restant proche du milieu scolaire pour faire l'information et la coordination nécessaire au bon suivi et à l'intégration des enfants.
Comment lire un livre avec un enfant.
Voici quelques conseils sur la manière de lire un livre à et avec votre jeune enfant.
Ø Le livre choisi doit être adapté à l’âge de votre enfant, et surtout à son niveau de compréhension; pour les moins de 3 ans, il est intéressant de proposer des albums ornés d’images avec un seul personnage par page mais qui peuvent être riches en détails.
Ø Ce moment doit être source de plaisir et d'intérêt, autant pour vous que pour lui.
Ø Il ne faut pas faire de ce moment un exercice de dénomination pendant lequel vous nommez et décrivez platement ce qui est représenté ; découvrez plutôt ensemble les éléments qui composent une image, et échangez sur ce qu’elle évoque.
Ø Posez des questions, mais faites aussi les réponses si elles tardent à venir.
Ø Répondez aux questions de votre enfant. Le même mot interrogatif (par exemple pourquoi ?) aura souvent des significations différentes, c’est à vous de les interpréter !
Ø Les commentaires en relation avec ses expériences quotidiennes sont les bienvenus.
Ø Soyez expressif, mais sans excès.
Ø La lecture est toujours une activité dirigée, donc même si vous vous éloignez du texte, revenez-y.
Ø Ne le lisez pas toujours tel quel, vous pouvez l'aménager pour le rendre plus accessible (simplifier le vocabulaire, des expressions, modifier la longueur, la tournure de certaines phrases par exemple).
Ø Répondez au désir de votre enfant s'il veut retrouver le texte au mot près, cela le sécurise ou lui plaît car il aime retrouver des sonorités, tournures de phrases, mots incongrus, imiter des intonations (la voix du grand méchant loup par exemple).
Ø Vous pouvez être redondant, lire le texte puis le reformuler par une périphrase, car les enfants apprécient les énoncés répétitifs.
Ø Il n'est pas recommandé de donner le nom de l'enfant au personnage, il vaut mieux le laisser libre, comme tout lecteur, de s'y identifier ou non.
Ø L'enfant n'a pas toujours l’envie (ni parfois les moyens) de participer, rien de grave. Vous écouter peut suffire dans un premier temps.
Ø Enfin, s'il décroche, dites-vous que « la façon de faire » laisse sans doute à désirer. Mais surtout, ne vous découragez pas !
Ces conseils sont tirés d’un ouvrage fort intéressant, "L’apprenti parleur" de Mazy Varraud et Valérie Alis paru aux éditions Marabout.
Echec scolaire, influence des pairs et difficultés de comportement chez
les adolescents
L'échec scolaire et l'influence des pairs durant la scolarité sont les facteurs les plus retrouvés chez les adolescents qui s'engagent dans des conduites déviantes comme l'alcoolisme, la toxicomanie et la délinquance selon le Dr Blum directeur de la pédiatrie et de la santé générale de l'adolescent à l'université du Minnesota, Minneapolis.
" Nous tendons à classer des choses sur des critères basés sur des caractéristiques superficielles, a déclaré le Dr. Blum dit à un briefing de presse commandité par l'université. " mais si nous utilisons ces critères , de revenu des familles, de niveau socioculturel et de nombre de parents à la maison, nous constaterons que beaucoup de gosses considérés ' à faible risque ' sont tout de même impliqués dans ces comportements déviants. Ces critères ne sont donc pas totalement fiables ".
Le Dr. Blum et collègues ont interviewé 10.800 adolescents t leurs parents. Les chercheurs ont voulu voir quels adolescents avaient jamais fumé, bu, ou eu des rapports sexuels, essayé le suicide, ou été impliqués dans la violence à main armée ou été témoin de ces comportements). Les résultats de l'étude sont édités dans l'édition de décembre du journal américain de la santé publique. Les chercheurs ont constaté que, bien que les tendances nationales aient montré
l'amélioration, il restent un grand nombre d'adolescents s'engageant dans ces comportements à haut risque. Par exemple, plus que 9% des adolescents ont indiqué qu'elles avaient utilisé une arme contre quelqu'un cette dernière année, et 25% avait fumé une cigarette dans les derniers 30 jours.
Mais les facteurs habituellement incriminés comme associés à ces comportements, tels qu'être un membre d'une minorité culturelle, la pauvreté, ou une famille monoparentale, finissent par ne pas être trés prédictifs . Par exemple, ces trois facteurs ont compté pour seulement 0,5%
d'adolescents qui avaient essayé le suicide et 9,7% (le pourcentage le plus élevé pour tout comportement) de ceux qui avaient eu des rapports sexuels. Au lieu de cela, a dit Dr. Blum, d'autres facteurs prédictifs plus prévalents ont émergé:
- l'échec scolaire
- un temps libre peu ou non structuré partagé avec d'autres adolescents dans
la même situation
Ces facteurs expliquent 20% à 50% des comportements déviants, et ce quel que soit le niveau socioculturel, l'origine et la composition des familles. Ces résultats contredisent pas mal d'idées reçues en matière de déviance comportementale à l'adolescence notamment celles qui ont trait à une approche exclusivement socioéconomique. Dr. Angela Diaz, tiutlaire de la chaire de pédiatrie à l'école de médecine Mount-Sinai, à New York, dit que des médecins et autres professionnels de santé doivent apprendre à poser à leurs patients adolescents plus de
questions sur ces aspects ce qui exige une psychosociale de la santé et donc des changements dans la formation des spécialistes de l'enfance.
Extraits d'un article du "Quotidien du médecin" du 21/03/2001 par Philippe Roy.
Plan d'action Lang-Kouchner-Gillot auprès des enfants dysphasiques et dyslexiques
Lire et télécharger le plan Lang-Kouchner, cliquez ici
Une ordonnance Kouchner-Lang-Gillot sur la dysphasie et la dyslexie
Les ministres de la Santé, de l'Education et des Handicapés lancent un plan
d'action associant le médecin et
l'enseignant, pour venir en aide aux enfants porteurs d'un trouble
spécifique du langage oral et écrit.
BERNARD KOUCHNER, Jack Lang et Dominique Gillot mettent à la disposition des parents, des enseignants et du corps médical toute une série de mesure permettant de répondre aux besoins d'enfants d'âge scolaire atteints de dysphasie ou de d y s l e x i e .
Ces solutions visent à faciliter la prévention des troubles du langage, à
établir un diagnostic plus rapide et sûr, et à assurer une prise en charge
efficace des 4 à 5 % d' enfants concernés, dont 1 % souffrent de déficiences sévères. Dès l'école maternelle, il est recommandé au maître, aidé d'unpsychologue scolaire, de procéder à un repérage des sujets présentant des « signes d'alerte ». Ensuite un médecin de PMI pour les 2-4 ans et un praticien de l'Education nationale pour les 5-6 ans doivent effectuer un dépistage des jeunes « suspects d'un trouble ». Vers trois ans et demi-quatre ans, toute perturbation lourde dans l'acquisition du langage oral est à considérer « comme préoccupante », imposant un repérage et un dépistage. Une démarche semblable doit être envisagée au niveau du cours préparatoire, vers 7 ans, lorsqu'il y a de graves problèmes d'écriture.
Dans le champ scolaire stricto sensu, il est préconisé, dans une classe
ordinaire, une « a daptation de l'enseignement » et des interventions
spécialisées associées à un suivi par les médecins scolaires. Pour les cas
sévères, une « classe spécialisée » est indispensable, avec des « rééducations et des interventions thérapeutiques intensives et pluridisciplinaires ». En même temps, « un bilan périodique » médical est demandé. Et en CE2 et en 6e , des opérations d'évaluation du même type
doivent être développées avec le Réseau d' aide spécialisé aux élèves en
difficultés. Des conditions d ' examen adaptées Dans tous les cas, de
telles démarches sont rendues possibles par la participation de tous, et
notamment des enseignants, qui vont intégrer à leur formation initiale un
module sur les troubles spécifiques du l a n g a g e . L'Agence nationale d'
accréditation et d'évaluation en santé rendra publique, dans les tout
prochains jours, des bonnes pratiques pour l'identification des enfants
porteurs d'un trouble du langage. D'ici à trois ans, chaque département
disposera d'une convention-cadre précisant la nature et les lieux d'
intervention des médecins de PMI et le type de collaboration entre ces
praticiens et les autres professionnels de santé. Des centres référents
(diagnostic-prise en charge-recherche), formés d'équipes
pluridisciplinaires, devraient être mis en place dans les hôpitaux
universitaires. Les DDASS devront identifier
un « réseau de professionnels de santé libéraux compétents pour
l'élaboration des diagnostics et le suivi des prises en charge en lien avec
les centres référents.
Les recteurs sont conviésà faire en sorte que « l e s conditions pour passer
des examens ( C A P, bac, etc.) soient aménagées. Une attestation du
médecin, établie au nom du dossier médical de l'élève, doit être adressée,
un mois avant le début des épreuves, aux autorités académiques.
Les différents dispositifs existant dans le secteur médico-social en faveur
des enfants handicapés ou en difficultés d'adaptation sco-laire, qui
comportent en particu-lier les centres d'action médico-sociale précoce et
les centres m é d i c o - p s y c h o p é d a g o g i q u e s , bientôt l'
objet d'une réévaluation (place et mission).
Le Haut Comité médical de la Sécurité sociale sera saisi afin d'étudier la
possibilité de reconnaître les troubles sévères du langage comme des
affections de longue durée (ALD). Actuellement, ils ne peuvent être pris en
charge à 100 % que s'ils sont associés à des dérèglements psychiques ou
neurologiques graves, ou si le patient est reconnu com-me atteint d'une
pathologie « comportant un traitement prolongé et une thérapeutique coûteuse » . Bien entendu, le médecin de famille comme le pédiatre, amenésà voir fréquemment des jeunes dans leur clientèle, seront à terme, mieuxformés. Bernard Kouchner et Jack Lang, dans une saisine conjointe au Pr Lebourgois, président du Conseil scientifique de l'internat, souhaitent
qu'il introduise un module sur les taires. Les DDASS devront troubles du
langage dans le pro-gramme de l'internat nouvelle formule. Des efforts
identiques sont réclamés dans le cadre de la formation continue, et
également en direction des orthophonistes dont les effectifs devraient êtrerenforcés.
Au total, les mesures du Plan Kouchner-Lang-Gillot sur la dysphasie et la
dyslexie donneront lieu à une circulaire interministérielle et couteront 30
millions de Francs sur 3 ans.
Lire et télécharger le plan Lang-Kouchner, cliquez ici
Troubles de la communication verbale et exclusion
Une étude américaine par DIXIE D. SANGER, JOHN W. CRESWELL, JAIME DWORAK,and LISA SCHULTZ
Department of Special Education and Communication Disorders, University of Nebraska-Lincoln, Lincoln, Nebraska publiée dans Journal of Communication Disorders Volume (issue): 33 (1) 2000
a porté sur le langage des adolescents entre 13 et 18 ans bénéficiant
de programmes sociaux et éducatifs pour prédélinquants, elle montre que 22% de ces jeunes présentent des troubles du langage relevant d'une intervention rééducative orthophonique.
Les écoles primaires BRITANNIQUES sont invité à se concentrer sur la santé mentale -
Près d'un écolier sur cinq des écoles primaires britanniques éprouvent des problèmes psychologiques à un moment donné. On a donc invité les écoles à faire plus pour identifier et traiter les problèmes de santé mentale chez les enfants en bas âge. De tels problèmes peuvent avoir des implications sérieuses si des signes précoces ne sont pas identifiés et si des mesures ne sont pas adoptées, selon un rapport de base en santé mentale appelé " je veux être ton ami mais ne sais pas comment. Les capacité cognitives et l'instruction sont importantes mais les enfants ont besoin également d'être reconnus surle plan émotionnel et social, a déclaré Ruth Lesirge, cadre supérieur de l'organisation "British Charity, " si les écoles peuvent soutenir et travailler avec les enfants qui ont une faible estime d'eux-mêmes et un manque de confiance, ou ont de faibles capacités à communiquer et peu d'amis, alors ces enfants auront une chance d'avoir une meilleure santé mentale, et pourront réaliser pleinement leur potentiel éducatif, " . La "British Charity" avait placé le fonctionnement de plusieurs projets de petite taille avec des enfants âgés entre quatre et huit qui a montré des signes de dépression, d'isolement ou de comportement disruptif. Selon l'état, ces projets ont fonctionné mieux si l'école pensait déjà activement aux besoins des enfants, et ont eu des ethos d'une ' entier-école ' de s'inquiéter et d'inclusion. En outre, la préparation et la formation antérieures pour le projet, aussi bien que la coordination et la transmission continues étaient des causes déterminantes importantes du succès d'arrangements. Dans d'autres cas, les projets ont tiré bénéfice de la participation d'autres professionnels, tels que les psychologues éducatifs, d'assistants sociaux et d'aides de famille. " il devrait être possible d'identifier des enfants en danger de développer des problèmes de santé mentaux et d'intervenir tôt dans la configuration d'école, " Lesirge dit. l'" interposition dans une configuration de courant principal nous aide à réduire au minimum le risque de stigmatization. En outre, travailler dans une configuration d'école nous permet de trouver des moyens d'offrir le support tôt et permet la discussion avec tous les enfants au sujet de leur santé et bien-être mentaux. " L'état recommande également cela:
-il devrait y a un coordonnateur mental de santé à chaque école qui peut développer la bonne pratique en favorisant des problèmes de santé mentaux et fournir un lien aux services de spécialiste
-un bureau pour des normes dans l'éducation évalue des écoles sur leur travail de capacités pertinemment avec des enfants souffrant des problèmes émotifs et comportementaux
-tous les professeurs devraient avoir la formation continue sur le développement d'enfant
hyperactivité
Définition
Un enfant hyperactif est un enfant dont l'activité motrice est augmentée et désordonnée, accompagnée d'impulsivité, de réactions agressives et de troubles de l'attention qui perturbent son efficience scolaire. Ces troubles doivent être en décalage net par rapport à l'âge et au niveau de développement de l'enfant pour qu'on puisse parler d'hyperactivité.
Plusieurs termes sont employés pour désigner l'hyperactivité :
- syndrome hyperkinétique
- dysfonction cérébrale minime
- troubles déficitaires de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
L'hyperactivité se rencontre partout dans le monde et dans toutes les classes sociales. C'est une maladie de plus en plus médiatisée mais encore mal reconnue en France. Pour preuve, il existe encore très peu de centres spécialisés dans le traitement et l'accueil des enfants hyperkinétiques.
On estime aujourd'hui que l'hyperactivité affecte entre 3 et 6 % des enfants d'âge scolaire avec une prépondérance chez les garçons mais les filles souffrant de TDAH sont plus difficiles à diagnostiquer. La majorité des enfants hyperactifs (70 %) garderont ce syndrome à l'âge adulte.
Cause de l'hyperactivité
Les problèmes de comportements des enfants hyperactifs sont d'ordre neurologiques. Le dysfonctionnement cérébral résulte en fait d'un trouble biochimique quantitatif qui concerne les neurotransmetteurs : manque de sérotonine et excés de dopamine.
Le mois dernier, des chercheurs américains ont publié leurs travaux sur les enfants souffrant de troubles déficitaires de l'attention / hyperactivité (Nature Medicine, vol. 6, n° 4, avril 2000, pp. 470-473). L'examen d'enfants hyperactifs par un nouveau procédé d'imagerie fonctionnelle par résonnance magnétique, la relaxométrie T2, évoque des anomalies au niveau du putamen, structure cérébrale impliquée dans la régulation du comportement moteur.
Actuellement, les études se penchent sur le rôle des gènes dans le syndrome hyperkinétique. Les chercheurs étudient notamment la relation qu'il peut exister entre les déficits génétiques, les troubles de l'attention et l'hyperactivité. Il existerait en effet une prédisposition génétique à ce syndrome d'hyperactivité.
Symptômes de l'hyperactivité
Le tiers des enfants hyperactifs commenceront à avoir des problèmes de comportement dès leur première année de vie : il pleure plus souvent et plus longtemps, a de la difficulté à s'alimenter, est plus actif et dort moins.
Dès l'âge de 6 ans, les enfants hyperactifs présentent les symptômes suivants :
- manque d'attention soutenue
- incapacité à se concentrer
- instabilité émotionnelle
- impulsivité
- difficulté à obéir
- signes neurologiques mineurs comme incoordination motrice fine...
Les symptômes de l'hyperactivité sont également décrits dans la 4ème édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'Association américaine de psychiatrie, le DSM-IV (1994). C'est un tableau de 14 symptômes.
Ces symptômes engendrent dans la majorité des cas de gros problèmes scolaires. Un enfant hyperactif non diagnostiqué vit un véritable cauchemar : perturbation de la classe et rapports difficiles avec l'enseignant, rejet par ses camarades. Sans compter les conflits familiaux. Par rapport à des enfants non hyperactifs d'intelligence comparable, les enfants hyperactifs ont trois fois plus de risque d'être confrontés à l'échec scolaire. Mais un enfant qui bénéficie d'un traitement et d'une prise en charge adéquate pourra s'épanouir et suivre un cursus scolaire normal.
Notons malgrè tout que ces enfants développent certaines capacités : potentiel intellectuel souvent élevé (leur QI est statistiquement supérieur à la moyenne) et surtout une imagination et une créativité remarquables.
Diagnostic de l'hyperactivité
Le diagnostic de l'hyperactivité est clinique et repose sur une procédure rigoureuse :
- examen physique global
- anamnèse familiale
- anamnèse de l'enfant
- examen des capacités auditives et visuelles
- examen des capacités intellectuelles et psychomotrices
- un électroencéphalogramme (EEG)
- des tomographies axiales (scan cérébral)
Quelques médecins suivent les différents critères de diagnostic définis par l'association américaine de psychiatrie dans leur manuel DSM-IV pour affirmer le diagnostic d'hyperactivité. Il existe aussi des questionnaires à remplir pour les parents, les enseignants...afin de se rendre compte le plus exactement possible de la situation.
Traitement de l'hyperactivité
Actuellement en France, le traitement médicamenteux de référence pour l'hyperactivité est la Ritaline ou méthylphénidate. Le méthylphénidate est un stimulant du système nerveux central. Il augmenterait la concentration des monoamines dans la fente synaptique. Il agit alors sur l'humeur : la ritaline améliore l'attention et les performances intellectuelles des enfants hyperactifs.
La Ritaline est un médicament administré chez les enfants de plus de 6 ans. Sa prescription est réservée aux spécialistes et/ou services spécialisée en neurologie, psychiatrie et pédiatrie. Il est inscrit sur la liste des stupéfiants et répond donc à la règle des 28 jours à savoir que la prescription dure au maximum 28 jours.
Il existe d'autres traitements. Aux Etats-Unis, en plus de la Ritaline, on trouve par exemple la dextroamphétamine et la pémoline (Cylert).
Quelques données sur le trouble déficit de l'attention/ hyperactivité
C'est un trouble fréquent qui touche 3 à 5% des enfants d'âge scolaire et qui débute avant l'âge de 7 ans. Il est caractérisé par des problèmes d'inattention et/ou d'hyperactivité/ impulsivité. Il existe des types ou c'est l'inattention qui prédomine, d'autres ou c'est l'hyperactivité/ impulsivité et enfin, il y a des formes mixtes.
Ce trouble est invalidant et gêne les bons apprentissages scolaires. Il altère aussi le fonctionnement social et familial de l'enfant. De plus, il persiste à l'âge adulte dans 30% des cas diagnostiqués dans l'enfance.
Quels sont les comportements qui doivent nous alerter ?
L'Association Américaine de Psychiatrie a proposé des critères diagnostiques précis:
" 1-Six des symptômes suivants d'inattention (ou plus) ont persisté pendant au moins six mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de l'enfant:
- souvent, ne parvient pas à prêter attention aux détails, ou fait des fautes d'étourderie dans les devoirs scolaires, le travail ou d'autres activités
- a souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux
- semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement
- souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles (cela n'est pas dû à un comportement d'opposition, ni à une incapacité à comprendre les consignes)
- a souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités
- souvent, évite, a en aversion, ou fait à contrecœur les tâches qui nécéssitent un effort mental soutenu
- perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités
- souvent, se laisse facilement distraire par des stimulus externes
- a des oublis fréquents dans la vie quotidienne
2-Six des symptômes suivants d'hyperactivité/impulsivité (ou plus) ont persisté pendant au moins six mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de l'enfant:
- remue souvent les mains ou les pieds,ou se tortille sur son siège
- se lève souvent en classe ou dans d'autres situations où il est supposé rester assis
- souvent, court ou grimpe partout, dans des situations où cela est inapproprié (chez les adolescents ou les adultes, ce symptôme peut se limiter à un sentiment subjectif d'impatience motrice)
- a souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir
- est souvent sur la "brèche" ou agit souvent comme s'il était "monté sur ressorts"
- parle souvent trop
- laisse souvent échapper la réponse à une question qui n'est pas encore entièrement posée
- a souvent du mal à attendre son tour
- interrompt souvent les autres ou impose sa présence"
Il est important pour poser le diagnostic, que les symptômes aient entraîné une gêne ou une altération significative de fonctionnement dans le domaines scolaire ou social ou familial.
Agitation excessive ou hyperactivité ? En France, de plus en plus d’enfants seraient hyperactifs. Entre la sphère du “ normal ” et celle de la pathologie, la frontière est parfois bien mince. Et les avis médicaux controversés. Restons en forme a recueilli celui d’un neuropédiatre.
Restons en forme : Qu’est-ce que l’hyperactivité ?
Professeur Louis Vallée :C’est une maladie spécifique. Elle se définit comme un trouble de l’activité motrice et de la capacité de concentration de l’enfant, qui présente un décalage net par rapport au niveau de développement normalement atteint à son âge. L’enfant est alors très impulsif, parfois agressif. Mais, surtout, il a une capacité de concentration anormalement faible.
REF : Quelles en sont les causes ?
L. V. :L’hyperactivité peut être liée à la constitution, à l’environnement ou à la maladie. Il y a donc trois groupes d’enfants hyperactifs. Les premiers naissent comme ça, ils présentent un dysfonctionnement cérébral minime. Il n’y a rien à faire. Ces enfants représentent environ 10 % des hyperactifs. Il y a aussi ceux dont l’hyperactivité est liée à des raisons psychologiques. Ils représentent la majorité des hyperactifs. Leurs symptômes sont liés à des facteurs environnementaux. (Ce sont les Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité ou TDAH, ndlr). Dans ce cas, les troubles de conduite sont liés au milieu de l’enfant et le traitement relève du domaine de la psychologie. Enfin, l’hyperactivité peut être due à des causes neuro-développementales : c’est ce qu’on appelle le syndrome hyperkinétique. Ce sont ces enfants seulement qu’on va traiter avec des médicaments.
REF : Cette maladie semble toucher de plus en plus d’enfants. D’après vous, croyez-vous que certains diagnostics puissent être erronés ?
L.V. :De nos jours, on qualifie rapidement un enfant un peu excité d’hyperactif. Les parents sont anxieux, et on colle facilement cette étiquette à un enfant turbulent. Par ailleurs, la confusion est souvent faite entre les hyperactivités liées à des facteurs environnementaux et celles liées à un syndrome hyperkinétique, les seules que l’on traite avec des médicaments, et encore, pas toujours. Malheureusement, les généralistes sont peu formés à cette pathologie. Les spécialistes, quant à eux, manquent de temps et de moyens. Pour différencier l’hyperactivité d’autres troubles du comportement et identifier les causes de cette pathologie, il faut plusieurs consultations d’au moins 45 minutes. Il faut également s’assurer du bon fonctionnement neurologique de l’enfant et lui faire passer de nombreux examens (scanners…). En dépit de l’augmentation du nombre de consultations, il y a peu de médecins spécialisés sur l’hyperactivité, et les listes d’attentes sont terriblement longues. Chez nous, les enfants doivent parfois attendre plusieurs mois avant d’obtenir une consultation…
REF : Dans quel cas peut-on prescrire un traitement ?
L. V. : On prescrit un traitement uniquement dans le cadre d’une hyperactivité liée à des causes neurologiques occasionnant des troubles du développement. Mais, même dans ce cas, le traitement doit être indiqué uniquement si cette hyperactivité génère un échec de l’apprentissage scolaire ou social.
REF : Comment prévenir ce trouble ?
L. V. :La meilleure prévention consiste à éduquer les gens. Leur apprendre que, s’ils font des enfants, il faudra qu’ils s’en occupent. Qu’ils leur fournissent des repères : un cadre de vie stable et des rythmes simples et réguliers (manger, se coucher, prendre le bain, toujours à la même heure….). Car, dans beaucoup de cas, c’est la perte des repères qui génère une hyperactivité liée à des facteurs psychologiques.
REF : Que deviennent les enfants hyperactifs en grandissant ?
L.V. : Seulement 15 à 30 % des enfants hyperactifs le restent à l’âge adulte. En règle générale, ils s’adaptent et choisissent une profession en adéquation avec leur tempérament : ils deviennent de grands créateurs, ou des managers très dynamiques. Le tout est qu’ils ne subissent pas d’échec d’intégration.
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