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Le test "Profil métier / professionnel"
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Le test express "Idées de métiers":
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Etes-vous plutôt main dans la main ou épaule contre épaule ? Pour consulter vos résultats, vous devrez être inscrit(e) et identifié(e) au site.
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Le palmarès des tests
Voici une liste annotée des tests d'orientation (sérieux) les mieux référencés sur le web francophone.
A 2 ans, votre petit explorateur fait preuve de persévérance et de concentration. Vous pouvez donc entreprendre avec lui de rester plus longtemps sur une même activité et il fera beaucoup de progrès dans les domaines qui l'intéressent.
Face à une nouvelle activité, l'enfant est bien souvent enthousiaste. Mais si ce n'est pas le cas, n'insistez pas, proposez-lui en une autre et essayez celle-ci une autre fois. L'important c'est avant tout que l'enfant s'amuse et se divertisse. C'est dans la bonne humeur que l'on apprend le mieux.
Chaque enfant est unique et a sa propre façon de s'épanouir. Observez votre enfant et ne lui proposez que ce dont il est capable. Les âges pour les activités sont donnés à titre indicatif.
Suivant le moment de la journée, votre enfant aura peut être plus envie d'une activité qui lui permette de bouger, ou au contraire un jeu plus calme.
les enfants et les animaux (posté le 05/02/2009 à 19:16)
paru dans La Croix du 09/01/2002 L'enfant et l'animal, une histoire de famille Si l'animal contribue à l'équilibre et au développement affectif de l'enfant, son entrée dans la famille entraîne contraintes et responsabilités. Accueillir un animal s'apprend, il faut être vigilant sur la juste place qui lui revient
Tant que la passion des enfants pour le monde animal se limite à l'observation des fourmis dans le fond du jardin, à l'élevage de phasmes et de cocons de papillons, tout va bien. La curiosité naturelle des enfants pour les animaux force même notre admiration et suscite nos encouragements, mais il est rare que leur appétit s'arrête là. Il est même courant que leur attirance pour les animaux s'exprime directement sur le mode du «j'en veux un à la maison» ! L'éventail des possibles est immense : chien, chat, hamster, lapin, cochon d'Inde, souris, rat, gerbille, chien de prairie, poisson, tortue, oiseau, lézard... L'imagination des enfants n'a d'égal dans ce domaine que la profusion de l'offre. Depuis que les fameux NAC (nouveaux animaux de compagnie) ont envahi les animaleries, la pression pour introduire chez soi l'un de ces petits pensionnaires à plumes, à poils ou à écailles est de plus en plus forte. «Cette offre correspond sûrement à des besoins spécifiques liés au mode de vie urbain, mais le désir d'un enfant de nouer une relation avec un animal correspond à une attente profonde, étrangère aux modes et aux phénomènes de société», affirme Jean-Luc Vuillemenot, secrétaire général de l'Afirac (Association française d'information et de recherche sur l'animal de compagnie). En clair, l'envie d'un animal n'est pas un caprice d'enfant, mais révèle des besoins affectifs fondamentaux (lire entretien page 15).
Les bienfaits des animaux sur les enfants en difficulté
Depuis que les chercheurs, neurobiologistes et psychologues, ont investi le champ de la relation enfant-animal, il devient difficile et surtout culpabilisant de résister à la supplication des enfants d'agrandir la famille, supplication en général assortie des plus généreuses promesses : «Je vous promets, c'est moi qui m'en occupe !»
C'est à un vétérinaire, Ange Condoret, que l'on doit l'introduction en France, il y a trente ans, des thèses anglo-saxonnes sur les bienfaits de la présence animale auprès d'enfants en difficulté, déficients moteur, autistes. «Ses travaux ont permis de mettre en valeur le rôle essentiel de l'animal comme indicateur des souffrances et des états émotionnels de l'enfant», souligne Jean-Luc Vuillemenot. Le professeur Hubert Montagner, neurobiologiste, directeur de recherche à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), et son équipe de l'unité de Besançon ont élargi le champ d'observation au jeune enfant et à son chien familier. Pour la première fois en France, on analysait scientifiquement les modes de communication entre ces deux protagonistes, vraiment faits l'un pour l'autre. Le chien, mais aussi le chat, également capable d'une communication avec l'espèce humaine (les scientifiques parlent de «double empreinte»), n'ont donc pas volé leur titre de meilleur compagnon des enfants qui sont un sur deux en France à en posséder au moins un !
L'attachement à un animal ne pallie pas l'isolement
Ce compagnonnage exceptionnel, élargi à la gent chevaline, sert de support à de nombreuses actions de rééducation ou réinsertion sociale. Face à toutes les situations d'exclusion, handicap, hospitalisation, délinquance, l'animal est appelé en renfort pour aider les enfants à reprendre confiance en eux, à se sentir utiles, à trouver leur place ou à exprimer leurs émotions. «Le chien a tous les effets d'un antidépresseur, le chat, lui, est une véritable éponge émotionnelle», résume le psychiatre et éthologue Boris Cyrulnick. Au point qu'aujourd'hui, on est facilement tenté de chercher dans leur compagnie le remède à tous nos manques affectifs. Au dernier colloque de l'Afirac, qui s'est tenu à Rio en septembre dernier, un professeur de psychologie, Reinhold Bergler, de l'université de Bonn (Allemagne), présentait les résultats d'une étude menée sur 75 enfants de 6 à 11 ans propriétaires d'un chien et leurs mères divorcées, ainsi que sur 75 autres mères sans chien. Selon cette étude, les effets de la présence d'un chien auprès de l'enfant et de sa mère en période de divorce sont extrêmement positifs : du côté de la mère, moins d'angoisse et d'agressivité ; du côté de l'enfant, la valorisation d'une présence animale aimante, attentive et compréhensive, un refuge en cas de disputes des parents.
Mais les spécialistes de l'animal de compagnie refusent les raccourcis rapides. Pour eux, les théories qui lient l'engouement pour l'animal domestique à la dénatalité, l'isolement urbain, l'insécurité, l'instabilité familiale restent en grande partie infondées. Les dernières statistiques jettent un pavé dans la mare des préjugés : les familles avec enfant(s) sont celles qui possèdent le plus d'animaux ! «Ce qui est en train de changer, souligne Jean-Luc Vuillemenot, c'est notre relation à l'animal, qui devient un partenaire de la famille, un être vivant à part entière auquel on reconnaît sa personnalité, son intégrité.»
«Certains confondent leur chiot avec un bébé !»
Ce qui pose le problème de la place de l'animal dans la famille. Si les enfants ont spontanément tendance à humaniser leur animal en lui prêtant des sentiments et des besoins semblables aux leurs, le danger vient surtout des adultes qui tombent dans l'anthropomorphisme excessif : «Certains confondent leur chiot avec un bébé !», constate le docteur Payancé, vétérinaire comportementaliste, pionnier en France de cette discipline dont le succès répond au besoin grandissant d'une meilleure compréhension de l'animal et de ses réactions. «Vis-à-vis des enfants, il faut très vite poser les règles et lui montrer qu'un animal ne réagit pas comme un être humain», explique ce praticien.
C'est en observant le comportement des enfants avec les chiens, souvent inadapté et facteur d'agression, qu'Alain Lambert, président du Collectif des éducateurs canins professionnels (CEPC) a eu l'idée de développer un programme d'éducation au chien destiné au jeune public. En trois ans, 3 500 enfants des centres de loisirs de Paris et d'île-de-France ont bénéficié de ces séances d'initiation de deux heures. Aujourd'hui, Alain Lambert croule sous la demande en provenance de la France entière.
Pour avoir un animal chez soi, il faut de la place et... du temps
Prévention, civisme, mais aussi reconnaissance de l'animal dans ses besoins spécifiques sont les points forts de cette formation. «La crainte des adultes, c'est qu'après notre intervention, les enfants réclament tous un chien à la maison !, témoigne Alain Lambert. Mais ce n'est pas le cas : ils comprennent surtout que l'animal représente une contrainte, qu'il faut veiller à ce qu'il soit propre, le féliciter au bon moment, lui imposer des règles, le laisser à sa place, le sortir, jouer avec lui. Bref, que ça prend du temps !» Pour cet amoureux des chiens, l'élément déterminant dans le choix d'accueillir un animal chez soi reste le temps : «On pense souvent à l'espace alors que ce qui est déterminant, c'est le temps qu'on peut ou non consacrer à la relation avec un animal», affirme-t-il. Un facteur à ne pas négliger si l'on veut que l'animal apporte à l'enfant tout ce qu'il en attend. Car l'enfant seul, quel que soit son âge, ne peut répondre à tous les besoins de son compagnon, malgré l'amour qu'il lui porte.
A. G.
De la petite enfance à l’adolescence, l’animal tient une place très importante dans la vie des enfants. Animaux de compagnie, ils les accompagnent au quotidien comme confidents, partenaires de jeu ou souffre-douleur. Dans la culture, les animaux hantent les croyances, les émotions et les fantasmes. La mythologie a su leur donner une place, comme l’ont aussi fait de nombreux auteurs au fil des siècles pour faire peur ou faire pleurer, rassurer, offrir des modèles identificatoires. Ils sont aussi le support de nombreux livres, films, jeux pour enfants. La psychanalyse jette un éclairage sur le rôle qu’ils peuvent tenir dans la fantasmatique et le rêve. Lorsque l’enfant ou l’adolescent est malade ou handicapé, l’animal peut être un précieux auxiliaire ou venir s’inscrire comme médiateur dans une démarche thérapeutique. Comment, dans les différents champs de l’enfance – école, éducation, soins –, les professionnels recourent-ils aux animaux ?
DOSSIER
INTRODUCTION
L’enfant et l’animal
Jean-Yves Le Fourn pédopsychiatre, psychanalyste
Ginette Francequin psychologue
L’ANIMAL ET LE DEVELOPPEMENT PSYCHIQUE DE L’ENFANT
Les animaux dans les phobies d’enfant
Annie Birraux psychiatre, psychanalyste
L’enfant et les animaux familiers
Un exemple de rencontre et de partage des compétences spécifiques et individuelles
Hubert Montagner docteur ès sciences
Penser le dauphin et son monde
Entre croyances anthropocentriques et démarche scientifique
Fabienne Delfour docteur ès éthologie cognitive
La relation homme-animal
La relation à l’animal peut-elle devenir significative, donc thérapeutique,
dans le traitement des maladies psychiques ?
Véronique Servais maître de conférences en théories de la communication
L’ANIMAL UTILISE EN THERAPIE
La place de l’animal dans la psychothérapie de l’enfant
Karin Tassin psychologue, psychanalyste
Le chien, partenaire dans un établissement spécialisé pour enfants déficients visuels
Agnès Le Van éducatrice
L’ANIMAL DANS LA FAMILLE
Nouveau-né et animal de compagnie : chacun a sa place
Sophie Durand sage-femme
Le chien dans l’éducation familiale : ordres et désordres
Nathalie Simon vétérinaire
L’ANIMAL ET L’IMAGINAIRE DES ENFANTS
L’enfant, l’animal, le conte : voies royales de l’infantile
Claude de la Genardière psychanalyste, psychologue
Comment illustratrice et poète travaillent ensemble pour les enfants
Françoise Armengaud docteur en philosophie
Martine Bourre auteur-illustrateur de livres d’enfants
La musique, l’animal et l’enfant
Pierre-Marie Bonafos musicien
Alexandra Bruet musicienne
Un loup à la maternelle
Guy Chamoux instituteur
Les animaux, les enfants, la fête
Clémence Delalande
Sacha Dahdouh-Gallais
les enfants et jeux videos (posté le 05/02/2009 à 19:13)
JEUX VIDÉO : ET SI C'ÉTAIT BON POUR EUX ?
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En cours
Attention, révolution : vous lui avez offert une console, et vous avez bien raison ! Au XXIe siècle, on peut enfin laisser jouer ses enfants aux jeux vidéo sans culpabiliser. Explications avec le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron *. Propos recueillis par Sophie Gachet.
ELLE.Pourquoi les jeux vidéo font-ils toujours peur aux parents ? SERGE TISSERON. Tout d’abord, parce que ce sont des jeux qu’ils n’avaient pas étant enfants. Jouer à la marchande, à la poupée ou au train électrique paraît pour eux plus logique que s’amuser virtuellement avec des monstres. Ils ne sont pas fans non plus de la violence qu’ils voient sur l’écran. Et puis, depuis une dizaine d’années, les médias français ont montré ces jeux sous un jour inquiétant.
ELLE.Les jeux vidéo peuvent-ils apprendre des choses aux enfants ? S. T. Oui. Tout d’abord, ils renforcent la dextérité manuelle et visuelle. Certains jeux ont des contenus historiques rigoureux. Comme « Company of Heroes », où les combats sont réellement ceux de la Seconde Guerre mondiale. Tout est fidèle à la réalité, des armes aux déplacements. Et, enfin, les jeux en réseau développent la socialisation : se mettre à plusieurs pour attaquer un donjon peut être mis en parallèle avec le travail en équipe.
ELLE. Est-il possible d’apprendre l’anglais sur une console ? S. T. Les jeux vidéo éducatifs doivent être un complément de ce qu’enseigne l’école. Certains établissements les utilisent comme instruments d’apprentissage. Je pense que la place de ces supports doit rester à l’école. J’imagine mal un élève rentrer à la maison et se mettre à nouveau à apprendre sur sa console. Sauf, peut-être, en cas d’échec scolaire : le contenu sérieux mixé à une atmosphère ludique peut alors être une solution pour progresser.
ELLE. Les jeux vidéo ont-ils parfois des vertus thérapeutiques ? S. T. Oui. Mettre un jeu dans les mains d’un enfant malade du cancer a une réelle utilité. Surtout quand le jeu est étudié spécialement pour la maladie (par exemple, « Re-Mission », à télécharger sur www.re-mission.net). En faisant jouer l’enfant atteint de la maladie, on lui donne l’impression qu’il peut agir sur son état. Ce pouvoir imaginaire est utile sur le moral et permet de mieux supporter le traitement. En Angleterre, certains médecins, dans les hôpitaux, utilisent les jeux vidéo avec les enfants pour diminuer les doses d’analgésiques. On accapare ainsi l’attention du malade sur une pratique ludique.
ELLE. Doit-on laisser l’enfant jouer seul aux jeux éducatifs ? S. T. Il est préférable de rester présent. L’enfant ne doit pas penser que la machine peut remplacer l’être humain. Quoi qu’il en soit, tout jeu devant écran doit être consommé avec modération.
ELLE. Quelle est la dose prescrite ? S. T. La société évolue très vite à ce niveau-là. Les enfants passent en moyenne trois heures et demie par jour devant un écran (ordinateur, console et télévision pris ensemble). La capacité des enfants à gérer les écrans augmente : ils sont tombés dedans dès leur naissance ! Mais environ deux heures, tous écrans confondus, c’est largement suffisant. Et cela dépend aussi de la culture familiale. Il est important de renégocier ce temps d’écran chaque année, quand on change de tranche d’âge.
* Auteur de « Qui a peur des jeux vidéo ? » (éd. Albin Michel, à paraître le 2 octobre).
la télé et les enfants (posté le 05/02/2009 à 19:10)
Les enfants et la télévision par M. L.
Article mis en ligne le 3 janvier 2005
M.L. m’a envoyé ce texte énergique, mais plein de bonne humeur. Je suis cent pour cent d’accord avec ce qu’elle y dit. Alors, ça me fait très plaisir de le publier ici...
MW.
" Les enfants regardent trop la télévision ! ! Ils ne savent rien, il n’y a que la télé qui les intéresse, seulement la télé génère de l’échec scolaire et gna gna gna gna ! ! ! ! "
- Ce discours on l’entend partout - dans la bouche de spécialistes qui font autorité en " matière d’enfant " (comme cette chère Edwige Antier qui officie tous les mercredis sur France Inter.) - mais je l’entend aussi dans mon entourage : " Moi je restreins le plus possible la télé parce que bon c’est abrutissant pour les enfants " " Tu ne devrais pas le laisser regarder ça il est trop petit.... Et gna gna gna gna...... "
Et ça me rappelle ce que j’ai entendu durant toute mon enfance " mais alors cette télé il n’y a que ça qui compte pour toi ! ! télé maniaque ! ! arrête de regarder ces conneries ! ! ! ces série américaines ! ! ! "
Eh oui ! J’étais scotchée à mon petit écran, mais ce qu’ils ne savaient pas c’est que je prenais un plaisir dingue à regarder " ces conneries " (Les Incorruptibles, l’Homme de l’Atlantide, Twilight Zone, La petite Maison dans la prairie, Starsky et Hutch, Star trek, Super Jaimie et l’Homme qui valait trois milliards, Muppet Show, Clair de Lune, Hill Street Blues) et j’en oublie certainement.
A la fac comme je n’avais pas la télé je squattais la vidéothèque et je jubilais devant Woody Allen , Martin Scorsese, John Cassavetes, Ernst Lubitsh, Frank Capra, Clint Eastwood, John Huston et la liste serait encore trop longue.
Et aujourd’hui, à 33ans encore (Vive le câble et la VO !) je dévore Once and Again, Urgences, Friends, The West Wing, The practice, Ally Mac Beal, The Job, Six feet Under, et le cinéma dès que c’est possible... Seulement aujourd’hui moi je suis " adulte ", je gagne ma vie, ( ben oui ! parce qu’on s’est beaucoup inquiété dans mon entourage : fac d’histoire mais ne veux pas être prof ;au cinéma toute la journée, sinon scotchée à la radio, à la TV ou avec un bouquin) je suis documentaliste spécialisé en Audiovisuelle et je travaille à L’INA (institut National de l’Audiovisuel) et je me régale !
J’étais fille unique avec une mère qui travaillait (sage femme). Je me débrouillais pas mal toute seule au quotidien ( mais ça compte pas ça ! ! y a pas de diplôme pour ça ? ? ?) et la fiction c’était mon monde ça me tenait chaud, ça me faisait pas penser à ma solitude et puis je m’y réfugiais pour pas qu’on m’emmerde et j’avais l’impression de voyager à des années lumière de ma vie. Avec le ciné j’ai eu plus de chance parce que mon oncle adorait cela alors je pouvais le partager avec lui. Il avait une passion pour les Westerns et les films noirs. J’ai découvert Mash et Le Privé d’Altman avec lui... et puis d’autres encore...Le théâtre avec Le Roman d’un acteur de Philippe Caubère ( une pure merveille !) mais je m’égare, c’est tellement chouette de penser que tout cela existe et bien plus encore...
Aujourd’hui je suis maman de Thomas qui a 3ans et demi et de Victor qui a 8 mois.
Quand Thomas avait 6 mois on lui lisait des histoires et il nous écoutait les yeux grands ouverts. Vers 1 ans et demie ça m’arrivait de lui mettre des petits dessins animés courts " fait pour les enfants " .Un jour vers l’age de 2 ans alors qu’il voulait voir la télévision je me décide à lui mettre Monster Inc( oui j’achète beaucoup de DVD de films d’animation pour moi, comme les Myazaki et les films des studios Pixar, j’adore ça !). Je me suis dis : de toute manière si il en a marre, il partira et j’éteindrais. Ben pensez vous ! pas folle la guêpe ! ! il a visionné le film de bout en bout, il était fasciné.
C’est son film préféré mais depuis il a découvert Finding Nemo, Toy story 1(dont un des scénariste est Joss Whedon, le créateur de Buffy ! !) et Toy Story II, Shreck, Kiki delivery service de Miazaky, The incredibles.... Moi je suis ravie de pouvoir partager cela avec lui parce que parfois je les regarde avec lui. Je ne sais pas de quoi la vie sera faite, je sais que c’est dur parfois de partager quelque chose avec ces parents, que les enfants en grandissant ont souvent besoin de s’éloigner de leur parents pour se construire mais bon je me dis que la fiction sera peut être notre " fil qui nous lie, nous relie... " [1]
Mais voilà que les adultes et les " spécialistes " s’en mèlent... " Non moi la télé pour les enfants je suis contre ça abruti et gna gna...". Les adultes qui me disaient cela quand j’étais enfants n’avaient pas grandis avec la télé. Même si elle existait déjà, ils n’en avaient pas forcément une. Mais les adultes qui tiennent ce discours aujourd’hui sont des gens qui ont grandi avec la télé, et si un peu plus tard dans la conversation vous lancez le fameux sujet : " Qu’est ce que tu regardais, toi à la télé quand t’étais môme ? " Alors là, ça fuse ! Et on sent dans cette évocation le plaisir d’enfant qu’ils y prenaient. Alors pourquoi ne pas envisager que leurs enfants (ou au moins mon fils !) puissent y prendre plaisir et qu’ils puissent développer leur monde intérieur, leur imagination, leurs rêves ? où es le mal ?
Je ne comprend pas qu’après plus de 60 ans d’existence la télé génère encore des peurs irrationnelles comme celles que pouvaient générer le chemin de fer à ces débuts.
Oui il y a beaucoup de conneries à la télé. Est ce qu’en regardant des conneries on devient con ? exemple : petit fille je regardais La petite maison dans la Prairie. Si on suit cette logique simpliste aujourd’hui je devrais être très croyante - mais non pas du tout je suis plutôt athée pratiquante. Alors, quoi ?
Plutôt que de repousser la télé en bloc pourquoi ne pas la regarder avec nos enfants pourquoi ne pas leur proposer des choses. Aujourd’hui entre le câble et les DVD on peut très bien passer à travers la pub et " le temps de cerveau humain disponible " sans pour autant se priver de la création télévisuelle bien vivante dans le monde, et par trop méconnue et méprisée. Je vais même dire " pire " : quand j’étais gamine j’adorais la pub ce qui agaçait les adultes au plus haut point. Je voulais toujours la regarder .Ca ne me fait pas remplir compulsivement mon frigo de coca cola pour autant. Je recherchais juste l’histoire de deux minutes qu’on allait me raconter...
On apprend bien à lire ? Pourquoi est ce qu’on apprendrait pas à regarder la télé ? Des texte truffés de conneries ineptes il en existe à la pelle et ça ne fait plus peur à personne ! Mais qu’on puisse regarder une connerie à la télé et là ça y est on est en voie de dégénérescence certaine ! !
Encore une chose sur la télévision et la lecture. Si on dit " ha mon fils il passe son temps à lire, il dévore les livres " les gens sont plutôt favorablement impressionnés " ha c’est un intello ! ! ". Si on dit " ha la la mon fils il passe des heures devant la télé " : l’écho : " halala ces jeunes et la télé c’est abrutissant ! ! ! ".
Il me semble que le livre et la télé ne sont qu’un médium pour appréhender des imaginaires, des histoires. Certains objectent que la lecture demande un effort alors que la télévision ne requiert que de la passivité ( c’est exactement ce que pense Patrick Le Lay et c’est pour cela que TF1 est ce qu’il est !) mais bon sang la lecture n’est pas un effort c’est un plaisir et c’est la même chose pour un bon programme audiovisuel !
L’idée selon laquelle il faut " en chier " pour que ce soit intelligent m’énerve ! Qu’on écoute Michel Onfray sur la philosophie hédoniste ! !. Le plaisir n’est pas l’ennemi de l’intelligence et les livres ne sont pas les ennemis de la télévision ! Pourquoi les opposer ? seuls existent la fiction, les romans les nouvelles, les court métrage, les films, les séries, les pièces de théâtre, les essais, les mots , les imaginaires ! Les livres, la télévision, Internet, les supports numériques ne sont que des vecteurs, servons nous en ! et partageons cela avec nos enfants ! !
M.L.
ML et moi ne sommes pas les seuls à voir les choses ainsi. Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste de bon sens, pense la même chose. Il a publié sur le sujet deux petits bouquins épatants :